Résumé :
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Quatrième de couverture : Il est impossible de comprendre la Belgique actuelle, son mode de fédéralisation; les compétences dévolues aux entités fédérales, sans remonter au moins au siècle dernier et aux premières revendications allant dans le s[...]
Quatrième de couverture : Il est impossible de comprendre la Belgique actuelle, son mode de fédéralisation; les compétences dévolues aux entités fédérales, sans remonter au moins au siècle dernier et aux premières revendications allant dans le sens de la «séparation administrative». Or, quelles étaient les raisons de cette revendication de scinder l'État? On pourrait appeler cela une incompatibilité linguistique; non pas spontanée, mais sciemment et patiemment construite. Par les flamingants d'abord qui, se dressant contre l'hégémonie du français, créent la langue qui allait leur servir de base de négociation. Par les wallingants ensuite, qui établissent des schémas mimétiques de conquête de l'électorat belge francophone. En effet, le tournant dans les relations franco-flamandes est l'octroi du suffrage universel qui va grossir les rangs des combattants pour la langue. Les législations linguistiques de l'entre-deux guerres consacrent la. régionalisation de l'usage des langues et achèvent un cycle d'affrontements de plus d'un demi siècle. Après la guerre, dans les années 1960, cette régionalisation est confirmée, avant d'être coulée dans les Constitutions révisées depuis 1970. l'ouvrage met en évidence le lien entre les politiques successives de la langue et l'évolution des nationalismes concurrents en Belgique depuis la fin de l'Ancien Régime. En remontant jusqu'au XVIIIe siècle, l'auteur présente un tableau cohérent des réalités et des enjeux linguistiques sur le territoire belge. La genèse et le déploiement des nationalismes linguistiques se lisent à l'aune des événements d'avant 1830, le principal facteur explicatif des affrontements nationalistes flamands et wallons étant bien lié à l'image et à l'usage de la langue.
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