Titre : | James Ensor et la nature morte en Belgique (1830-1930) : rose, rose, rose à mes yeux |
Auteurs : | Bart Verschaffel, Auteur Sabine Taevernier, Auteur Stefan Huygebaert, Auteur Gregory Boite, Auteur |
Editeur : | Bruxelles, Anvers : Fonds Mercator |
Année de publication : | 2023 |
Présentation physique : | 192 pages |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-94-6230-361-4 |
Mots clés : |
Ensor, James (1860-1949)
Catalogues d'exposition |
Note générale : | En commande 2024/028 11/3/2024 (version française). - Publié à l'occasion de l'exposition "Rose, Rose, Rose à mes yeux. James Ensor et la nature morte en Belgique de 1830 à 1930" organisée au Mu.ZEE à Ostende du 16 décembre 2023 au 14 avril 2024 |
Résumé : |
Ce livre propose un voyage unique à travers l'histoire de la nature morte en Belgique au 19e siècle et au début du 20e, avec Ensor comme guide. La nature morte a joué un rôle important dans l'œuvre du peintre expressionniste et symboliste belge [...]
Ce livre propose un voyage unique à travers l'histoire de la nature morte en Belgique au 19e siècle et au début du 20e, avec Ensor comme guide. La nature morte a joué un rôle important dans l'œuvre du peintre expressionniste et symboliste belge James Ensor (1860-1949). La qualité et l'importance de ses natures mortes complexes et intrigantes apparaissent clairement lorsqu'elles sont replacées dans le contexte plus large de l'évolution du genre en Belgique entre 1830 et 1930.
La nature morte, qui avait dégénéré au début du 19e siècle pour devenir un genre décoratif sans contenu ni importance artistique, a été revalorisée de diverses manières tout au long du 19e siècle : par la monumentalisation, l’animation de l’image avec des poupées et des masques, l'exotisme ou l’intégration dans un intérieur. À cet égard, l'œuvre d'Ensor est particulièrement inventive. En outre, sa longue carrière a renforcé son impact sur de nombreux artistes, qui se sont tournés vers le modernisme à partir de 1880. Ses natures mortes tardives - souvent des transformations d'œuvres antérieures - sont peu connues et fascinantes. Outre un aperçu de cette partie importante de l'œuvre d'Ensor, l’ouvrage propose un panorama de la tradition académique belge du 19e siècle en matière de peinture décorative, avec des œuvres intrigantes de peintres peu connus comme Jean Robie, Hubert Bellis, Frans Mortelmans et Henri De Braekeleer, et de femmes artistes oubliées comme Berthe Art et Alice Ronner. Au début du 20e siècle, des artistes comme Louis Thevenet ont continué à développer le genre de la nature morte de manière traditionnelle, tandis que des innovateurs comme James Ensor, Léon Spilliaert, Marthe Donas, Walter Vaes et Gustave Van de Woestyne en ont donné des interprétations très personnelles. Cette tradition de la nature morte s'achève avec des artistes comme Jean Brusselmans et René Magritte, qui ont déconstruit l'espace pictural du "théâtre des choses". Cet ouvrage est publié à l'occasion de la première exposition entièrement consacrée aux natures mortes de James Ensor à Mu.ZEE (Ostende), 16/12/2023-14/04/2024. [Présentation du catalogue sur le site internet de l'éditeur] Mu.ZEE organise l'exposition "Rose, Rose, Rose à mes yeux - James Ensor et la nature morte en Belgique de 1830 à 1930" du 16.12.2023 au 14.04.2024. Cette exposition, organisée par le professeur Dr. Bart Verschaffel et Sabine Taevernier, se concentre pour la première fois exclusivement sur les natures mortes de James Ensor. Une cinquantaine d'œuvres issues de l'importante production d'Ensor dans ce domaine - des premières œuvres bourgeoises aux natures mortes "tourmentées" des années 1890, en passant par les œuvres éthérées et oniriques de la dernière période - servent de colonne vertébrale et de référence pour présenter un aperçu des natures mortes en Belgique entre 1830 et 1930. Plusieurs peintres talentueux de ce siècle ont cherché à renouveler le genre, qui avait dégénéré en un genre décoratif tape-à-l'œil, dépourvu d'engagement artistique, tant sur le plan pictural qu'iconographique. Ensor illustre ici simultanément l'évolution générale et sa propre qualité exceptionnelle. L'exposition propose d'abord un aperçu de la tradition décorative académique du XIXe siècle, de David De Noter à Frans Mortelmans, avec de nombreux peintres oubliés mais très compétents et très prospères en leur temps, tels que Jean Robie et Hubert Bellis. Une attention particulière est accordée à des femmes peintres complètement oubliées comme Alice Ronner et Georgette Meunier, ainsi qu'à la figure isolée d'Henri De Braekeleer. Vient ensuite une sélection de peintres qui, déjà dans la tradition acceptée du modernisme, se sont consacrés à la nature morte, tout en restant eux-mêmes dans les plaisirs du genre, comme Louis Thevenet. On y trouve également un certain nombre de peintres qui, comme Ensor, par leur approche picturale et leur construction de l'image, créent des images fortes et très distinctives, comme Leon Spilliaert, Gustave Van de Woestyne, Frits Van den Berghe et le beaucoup moins connu Walter Vaes. L'exposition se termine par des artistes qui font exploser l'espace pictural figé du "théâtre des choses" : Jean Brusselmans et René Magritte. Une scénographie exceptionnelle. Pour "Rose, rose, rose à mes yeux", la dernière exposition avant la rénovation prochaine du bâtiment du musée, une scénographie spéciale a été conçue par Kris Coremans et Guy Châtel (cabinet d’architectes ssa/xx) au sein de Mu.ZEE. Elle crée un avant-plan pour l'exposition tout en reléguant en coulisse les nombreux aspects spatiaux du bâtiment existant. La scénographie confronte l'ancien grand magasin qui abrite le Mu.ZEE au modèle du musée du 19e siècle. La structure en bois brut évoque les contours d'un musée classique avec une salle centrale et des galeries latérales. Les natures mortes exposées sont suspendues à des lambris de peuplier soyeux. Les conservateurs ont choisi d'accrocher les tableaux à proximité les uns à côté des autres, comme dans les musées du 19e siècle, afin de permettre au visiteur d'avoir un regard comparatif. La structure en bois plus élevée reste visible dans les registres supérieurs et inférieurs de la structure murale. La salle centrale dédiée à Ensor forme un sanctuaire, où le placage s’étend en continu sur tout le périmètre. Dans les galeries environnantes, où est exposée la vision décorative de la nature morte du 19e siècle, le placage est interrompu ici et là pour ouvrir des perspectives et des points de vue, redonnant ainsi au bâtiment existant du musée une présence visible. La salle consacrée au questionnement moderniste et à la problématique du genre de la "nature morte" s'écarte du rectangle conventionnel avec deux murs inclinés. Elle mène à l'épilogue où les peintures qui caractérisent la dissolution du genre sont exposées contre les murs blancs du musée. L'exposition accueille des prêts provenant des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles et du Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers, du Musée des Beaux-Arts de Gand, du Musée d'Orsay à Paris, ainsi que de nombreuses institutions publiques et collections privées des Pays-Bas, de France, d'Allemagne, de Suisse, d'Autriche et de Monaco, entre autres. L'exposition est accompagnée d'une publication en trois langues (Fonds Mercator, Bruxelles, 2023) qui, outre le catalogue des œuvres exposées, comprend des contributions sur l'importance de la nature morte dans l'œuvre de James Ensor et sur l'histoire de la nature morte en Belgique. [Présentation de l'exposition sur le site internet du Mu.ZEE] |
Documents numériques (2)
Dossier de presse de l'Année Ensor 2024 (36 p.) Adobe Acrobat PDF | Dossier de presse de l'exposition au Mu.ZEE (5 p.) Adobe Acrobat PDF |