Titre : | Intersection : 14 artistes contemporains parcourent les collections permanentes |
Titre autre langue: | Doorsnede : 14 hedendaagse kunstenaars doorkruisen de permanente collecties |
Auteurs : | Antonio Nardone, Directeur de publication, rédacteur en chef Rond-point des arts (Bruxelles), Directeur de publication, rédacteur en chef |
Editeur : | Bruxelles : Musée du Cinquantenaire |
Année de publication : | 2010 |
Note générale : | Publié à l'occasion de l'exposition organisée au Musée du cinquantenaire à Bruxelles, du 2 mai au 28 août 2010 |
Résumé : |
Exposition "Intersection" aux Musées royaux d’art et d’histoire, à Bruxelles : par Toutatis, de l’art contemporain !
Que fait ce crâne orné de confettis dans la salle de la préhistoire ? Madonna devant une tapisserie baroque ? Le Cinquantenaire[...]
Exposition "Intersection" aux Musées royaux d’art et d’histoire, à Bruxelles : par Toutatis, de l’art contemporain !
Que fait ce crâne orné de confettis dans la salle de la préhistoire ? Madonna devant une tapisserie baroque ? Le Cinquantenaire n’est pas tombé sur la tête. Vous avez bien croisé une œuvre d’Anish Kapoor dans un intérieur baroque ! Les photos androgynes de Patrick van Roy encerclent la Rotonde, s’interrogeant sur le statut des visiteurs. Qui sont-ils ? Que viennent-ils chercher ici ? Dès l’entrée du musée, l’exposition "Intersection" donne le ton. Des cercles colorés emmènent le visiteur dans un itinéraire bis, une route qui délaisse les grands classiques pour la découverte d’alliances inattendues. Choisis par Antonio Nardone, commissaire de l’exposition, quatorze artistes contemporains se sont pliés au parcours débat entre leurs créations et les œuvres séculaires des collections permanentes. "Je fouine dans les ateliers des artistes pour découvrir des œuvres qui me parlent, explique Antonio Nardone, et je les place en confrontation ou en analogie avec d’autres pièces du passé qui m’interpellent. Fort des leçons du premier parcours lancé en 2003, pour éviter les distances kilométriques entre les sections, j’ai resserré le dialogue dans des salles qui se suivent, sans demander l’assentiment des créateurs !" Au hasard des salles, de la préhistoire à la Renaissance, il ne faut pas chercher l’intrus bien longtemps ! Pascal Bernier se retrouve donc sous les trognes de nos lointains ancêtres préhistoriques. Il réfléchit à ce qu’on a dans le crâne. À force de fêtes mortifères, serait-on arrivé à la fin de l’histoire ? Bénédicte van Caloen organise un déjeuner mérovingien, installant la fragilité de ses personnages en papier dans le silence de la tombe de Childéric. Michel Mouffe confronte ses puissantes formes aux jarres funéraires d’El Argar. Qu’est-ce que la beauté ? Et l’utilitaire ? Antonio Nardone sème des cailloux d’art qui vont faire se croiser des publics. À force de courir les expositions temporaires, qui pénètre encore dans les salles permanentes dont une grande partie a déjà subi une sacrée cure de jouvence ? L’amateur d’art contemporain n’est pas forcément un fan de la salle des Trésors… Pourtant, entre Sedes Sapientae et reliquaires des ateliers mosans, c’est là qu’il découvrira le Double Helix de Wim Delvoye, une œuvre de 2010 ! Certains choix sont évidents : la Madonna de Jean-Luc Moerman entrerait bien tailler une causette people avec ces dames de beauté d’une tapisserie Renaissance. "Fonction de puissance pour le commanditaire de cette tapisserie et sens de l’icône mondiale pour Madonna, analyse Nardone en se jouant des époques. Aujourd’hui, posséder une œuvre d’art contemporaine relève du même sentiment de puissance." Ulrike Bolenz joue de la transparence et du personnage d’Icare dans la salle du Moyen Âge. Sasha Drutskoy marie le dessin à l’italienne et la touche nordique, comme les maîtres des tapisseries de nos contrées. Alessandro Filippini agite le non-écrit au vent du cloître. "Onze Joyeuse Belgiske" de Lionel Van Den Boogaerde est une peinture à lire, confrontée aux tapisseries du Tournaisis, véritables feuilletons à la Dallas. L’"Experience Paradise" de Marie-Jo Lafontaine s’inscrit dans le continuum de la tradition d’ornementation florale d’une tapisserie, alors que son œuvre (mal exposée par ailleurs) traitait de la manipulation génétique. Antonio Nardone se fiche de tout cela. Il veut amener d’autres publics, réveiller les regards. Et cela peut réussir, comme le travail de Patrice le Hodey le démontre, des photos surdimensionnées appliquées comme des fenêtres d’évasion dans le passage du Grand Narthex : "Ma recherche se situe dans l’émotion, déclare l’artiste. Ce sont des reflets de voiles sur le sable, à la mer du Nord." Comme quoi, la beauté est là où ne l’attend pas. [Compte rendu de l'exposition, "Le Soir", 30/4/2010, par Dominique Legrand] |
Note de contenu : |
- Patrick Van Roy, Rotonde
- Alessandro Filippini, Cloître
- Lionel Van Den Boogaerde, Salle Moyen âge
- Jérôme Considérant, Salle Moyen âge
- Ulrike Bolenz, Salle Moyen âge
- Sasha Drutskoy, Salle Renaissance
- Marie-Jo Lafontaine, Salle [...]
- Patrick Van Roy, Rotonde
- Alessandro Filippini, Cloître - Lionel Van Den Boogaerde, Salle Moyen âge - Jérôme Considérant, Salle Moyen âge - Ulrike Bolenz, Salle Moyen âge - Sasha Drutskoy, Salle Renaissance - Marie-Jo Lafontaine, Salle Renaissance - Anish Kapoor, Salle Baroque - Jean-Luc Moerman, Salle Baroque - Patrice Le Hodey, Grand narthex - Wim Delvoye, Salle aux trésors - Pascal Bernier, Salle Préhistoire - Bénédicte Van Caloen, Salle des Mérovingiens - Michel Mouffe, Salle Siret |
Note supplémentaire : | Livre épuisé |