Titre : | Habitat |
Auteurs : | Sabri Bendimérad, Directeur de publication, rédacteur en chef Laboratoire Architecture culture société (Paris), Editeur scientifique Jac Fol, Préfacier, etc. |
Editeur : | Paris : École nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais |
Année de publication : | 2021 |
Collection : | 1989, hors-champ de l’architecture officielle : des petits mondes au grand |
Présentation physique : | 201 p.ill., cartes, plans |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-9549961-7-2 |
Mots clés : |
Habitations
Politique du logement Politique urbaine |
Résumé : |
Les questions que pose l’habitat font les contributions de cet ouvrage, fruit d’une recherche exploratoire et collaborative sur le hors-champ des grands travaux de 1989.
On s’intéressera à Paris, laboratoire de l’architecture du logement et de[...]
Les questions que pose l’habitat font les contributions de cet ouvrage, fruit d’une recherche exploratoire et collaborative sur le hors-champ des grands travaux de 1989.
On s’intéressera à Paris, laboratoire de l’architecture du logement et des morphologies urbaines dans l’ombre portée des grands gestes. Mais aussi au basculement citoyen de reconnaissance des périphéries qui traverse le monde, de la France à l’Europe, de l’Algérie à l’Inde, où, dans les pays "non alignés" d’hier, on s’essaye à faire du logement autrement… [Présentation par CAIRN.INFO] Présentation du projet collectif : "1989, hors-champ de l'architecture officielle" Interroger les relations contemporaines entre architecture, culture et société, c’est questionner les conditions dans lesquelles s’exerce aujourd’hui l’architecture et en comprendre les fondements, les évolutions, les mutations. Le laboratoire Architecture, Culture et Société a décidé de mener un travail de recherche collectif auquel chacun de ses membres - permanents, associés, post-doctorants et doctorants – contribuerait selon ses orientations. Pour fédérer ce faisceau de regards, nous avons retenu un thème susceptible de recueillir leur diversité, une date-clé : 1989. Celle-ci fonctionne à la fois comme un prétexte et un repère, un espace de cristallisation de l’histoire, une sorte de point focal utile à notre archéologie du présent. En France, dans le domaine de l’architecture, les caméras se sont alors presque exclusivement concentrées sur un seul phénomène : les grands travaux présidentiels. Ces hauts faits, qui ont occupé le devant de la scène française, occultent une infinité d’"événements" moins identifiés et peu médiatisés ; pourtant, ces derniers informent, tout autant sinon plus, cette période de l’histoire et ses incidences sur le monde d’aujourd’hui. Modalités 1989, c’est encore ce que l’on appelle de l’histoire "immédiate", du "temps présent". Il nous parait notamment indispensable de recueillir le témoignage de ceux qui ont vécu ce moment là, ceux dont les actions ont fait cette période. Ceux aussi dont les postures et les trajectoires nous aident à comprendre le basculement qui s’est joué, en France et bien au-delà, en 1989 et dans les années qui ont suivi. À un niveau qui dépasse largement celui de l’architecture française, la chute du communisme et l’ouverture du bloc de l’Est ont ouvert la voie à la libéralisation et la mondialisation des échanges économiques, à un remodelage géopolitique et, plus près de notre propos, au trouble des frontières entre ce qui relevait du secteur public et de la sphère du privé. Dans un premier temps interne, ouvert uniquement aux membres du laboratoire afin de mieux cerner les problématiques à traiter, le programme s’est ouvert dès 2018 à des chercheurs extérieurs à l’école, puis à l’ensemble des enseignants, chercheurs et étudiants de l’école : séminaires de travail, journées d’études avec invités (qui nourrissent les premières publications du projet 1989), voyages d’échanges, avec en perspective la publication d’un ouvrage collectif et l’organisation d’un colloque international en automne 2020. Ces ouvertures du programme – d’abord au sein du laboratoire, puis de l’Ecole et enfin de la communauté scientifique nationale et internationale – nourriront la pratique de la recherche dans l’Ecole, en contribuant à sa visibilité auprès des autres écoles et universités, et en favorisant le rayonnement de l’école, en France et à l’étranger. Les sujets de recherche du projet font en effet référence non seulement au territoire français, mais aussi à l’aire européenne (Italie, Allemagne, Roumanie…) et extra-européenne (Liban, Israël…). Certes, le prétexte initial du programme est de nature historique – la date de 1989 ; pour autant, les développements qu’il suscite répondent à des enjeux bien plus vastes et ambitieux : architecturaux, urbains et paysagers, mais aussi politiques, sociologiques, philosophiques, culturels, écologiques. Présentation des groupes de recherche Au sein du programme 1989, plusieurs axes de recherche, dont les propos se croisent cohabitent : la redistribution des rôles entre l’État, les collectivités locales et le privé ; les mutations de l’habitat ; les bouleversements dans l’enseignement de l’architecture ; la prise en compte croissante des défis écologiques ; les conséquences des basculements politiques dans les pays de l’Est et du bassin méditerranéen. Axe 1 ; "Habitat", référent Sabri Bendimérad. Monique Eleb, Jordana Maisian, Thierry Mandoul, Thierry Roze. L’axe aborde plusieurs événements importants qui, autour du 1989, ont lieu en France et en Inde dans le cadre de la réflexion sur l’habitat: – le passage du concours d’idée PAN à l’EUROPAN. – le concours organisé par la Poste et le ministère des PTTl pour la construction de 1500 logements innovants à Paris. – Banlieues 89, lancé en 1981, par l’architecte Roland Castro et l’urbaniste Michel Cantal Dupart. – la réalisation de l’opération expérimentale des "Cap Horniers", à Rezé, par "l’architecte-citoyen" Dominique Perreault, à l’initiative du député-maire Jacques Floch, fondateur de l’Association des Maires de Ville de Banlieue. – l’aboutissement de l’auto-construction d’une ville de plusieurs milliers d’habitants, l’Aryana Community Housing (Inde), dont l’architecte Balkrishna Doshi est l’architecte-coordinateur. Lorsqu’on les considère conjointement, ces évènements reflètent la richesse et la vivacité des débats en cours. Les territoires d’investigations et de propositions de ces opérations sont relativement distincts mais souvent complémentaires : EUROPAN, bien que thématisé, propose une réflexion sur des quartiers choisis par les municipalités elles-mêmes. Le concours de la Poste porte sur des parcelles parisiennes dans la ville dense et constituée. Banlieues 89 traite de situations dans des tissus considérés comme périphériques, le plus souvent dans ou près de grands ensembles. Ainsi, la ville nouvelle, la ville dense, mais aussi les quartiers de grands ensembles ainsi que les territoires en reconversion, en France comme à l’étranger, sont ici étudiés. Ils témoignent aussi d’un moment de basculement dans la pensée sur l’habitat, la ville et le territoire, ainsi que de la manière dont les différents acteurs (pas seulement les architectes) s’en emparent. Ils permettent donc de lire en creux la transformation des idéaux et de l’espace, une transformation qui éclaire la situation actuelle des débats sur le logement. Ainsi, les concurrents de l’EUROPAN semblent avoir perçu avec acuité les phénomènes sociaux et les changements de valeurs qui se préparaient en Europe. Bouleversements des structures familiales (augmentation des divorces, allongement de l’espérance de vie, etc.), montée de la cohabitation, du travail chez-soi et de la mutualisation de certains espaces ou équipements : quarante ans plus tard, les solutions préconisées alors sont toujours considérées comme des nouveautés par toute la chaîne de production du logement qui peine encore à les mettre en place. Alors que l’idée européenne chemine, ailleurs dans le monde, en Inde, en particulier, comment appréhende-t-on la question du logement dans le second pays le plus peuplé de la planète ? Pour les jeunes praticiens, le passage du PAN à l’EUROPAN constitue une version "européanisée" mais aussi et surtout professionnalisée du PAN qui était, jusque-là un concours d’idées. Les architectes de moins de quarante ans ayant déjà un pied dans l’exercice professionnel répondent au concours pour les 1500 logements de la Poste. Tandis que ceux qui s’intéressent au programme Banlieues 89, ont déjà une certaine expérience ainsi qu’un engagement avéré pour les questions urbaines. [Présentation par le site internet paris-malaquais.archi.fr] |
Note supplémentaire : | Mis en ligne sur Cairn.info le 01/12/2021 |
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