Titre : | Ce que le militantisme fait à la recherche |
Auteurs : | Nathalie Heinich, Auteur |
Editeur : | Paris : Gallimard |
Année de publication : | 2021 |
Collection : | Tracts, 29 |
Présentation physique : | 46 p.22 cm |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-07-295590-7 |
Mots clés : |
Militantisme
Politique et éducation -- France Enseignement supérieur -- Recherche -- France Questions socialement vives en éducation -- France Sciences sociales -- Recherche Épistémologie des sciences sociales |
Note générale : | Notes bibliogr. p. 43-46 |
Résumé : |
"À cumuler la posture du chercheur qui étudie les phénomènes avec celle de l’acteur qui tente d’agir sur eux, on ne fait que de la recherche au rabais et de la politique de campus." (Nathalie Heinich)
Nous pensions en avoir presque fini avec la[...]
"À cumuler la posture du chercheur qui étudie les phénomènes avec celle de l’acteur qui tente d’agir sur eux, on ne fait que de la recherche au rabais et de la politique de campus." (Nathalie Heinich)
Nous pensions en avoir presque fini avec la contamination de la recherche par le militantisme. Mais le monde académique que nous dessinent les nouveaux chantres de l’identitarisme communautariste n’a rien à envier à celui que s’étaient jadis annexé les grandes idéologies. Nos "universitaires engagés", trouvant sans doute que voter, manifester, militer dans une association ou un parti ne sont pas assez chics pour eux, tentent de reconquérir les amphithéâtres et leurs annexes. Obnubilés par le genre, la race et les discours de domination, ils appauvrissent l’Université de la variété de ses ressources conceptuelles. Qu’il soit la source ou l’écho de cette nouvelle dérive, décrite ici dans toutes ses aberrations, le monde social que ces chercheurs-militants s’attachent à bâtir s’avère à bien des égards invivable, habité par la hargne et le désir insatiable de revanche. Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages sur le statut d'artiste et l'art contemporain, l'identité, les valeurs et l'épistémologie des sciences sociales. [Présentation par le site internet de l'éditeur, mai 2021] Évoquant l’emprise du politique sur le monde universitaire français et la façon dont la pensée s’en est trouvée figée, l’historien Jacques Julliard identifie trois "glaciations" successives : la glaciation soviéto-marxiste, dans l’après-guerre ; la glaciation maoïste, dans les années 1970 ; et la glaciation actuelle, qu’il résume par le terme d’"islamogauchiste". Or celui-ci est l’objet d’une polémique qui déchire l’université depuis la décapitation de Samuel Paty par un islamiste, et qui a mis sur le devant de la scène intellectuelle la question de la "militantisation" de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour tenter un néologisme rendu hélas nécessaire par la réalité de ce qui se produit sous nos yeux : l’emprise croissante d’un militantisme littéralement déplacé, qui tend à transformer les salles de cours en lieux d’endoctrinement et les publications en tracts. [Introduction, p. 3] |
Note supplémentaire : | Mis en ligne sur Cairn.info le 15/12/2021 |
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