Titre : | Biorégion : pour une écologie politique vivante |
Auteurs : | Réseau des territorialistes (France), Editeur scientifique Maële Giard, Auteur Raphaël Lhomme, Auteur Guillaume Faburel, Auteur |
Editeur : | Lieu inconnu : Réseau des territorialistes |
Année de publication : | 2021 |
Présentation physique : | 50 p.ill., cartes |
Mots clés : |
Biorégionalisme
Écologie spatiale Écologie humaine Écologie politique -- France |
Note générale : | Bibliogr. p. 48-50 |
Résumé : |
Biorégion, Biorégion… voilà ce que serait le nouveau mantra. Depuis les mouvements de l’alternative radicale jusqu’à l’environnementalisme gestionnaire, depuis les mondes de la recherche jusqu’aux métiers de l’action territoriale. Le réseau des [...]
Biorégion, Biorégion… voilà ce que serait le nouveau mantra. Depuis les mouvements de l’alternative radicale jusqu’à l’environnementalisme gestionnaire, depuis les mondes de la recherche jusqu’aux métiers de l’action territoriale. Le réseau des territorialistes propose de dessiner les contours d’une pensée biorégionale anarchiste et éco-féministe : "Biorégion : pour une écologie politique vivante".
Pourquoi un tel enthousiasme hexagonal lorsque quiconque regardant une carte institutionnelle se dit que notre "mille-feuilles" territorial a déjà belle épaisseur ? La raison principale est à trouver dans le caractère clairement anti-écologique et non-démocratique de cette organisation territoriale, qui plus est depuis son tournant néolibéral. Grosseur et démesure y sont de mise, entre intercommunalités XXL (min. 15 000 habitants) et labels métropolitains, entre Méga-Régions et capitales territoriales. Le tout sous couvert d’attractivité et agrémenté, bien sûr, de quelques périmètres visant la sanctuarisation de la nature sur le temps long – pour mieux lâcher les chevaux sur le reste – et, dans le temps court, de la logorrhée du ruissèlement métropolitain avec les prétendues interdépendances villes-campagnes et leurs concepts marketing du moment ("campagnes urbaines", "villes-forêt"…). La biorégion profite certes d’un succès d’estime, mais ce, comme nous le verrons, souvent au prix d’une allégeance à un dogme urbano-mondialiste qui fait du développement infrastructurel et financier de l’entreprenariat urbain et de l’illimité colonial de la méga-machine sur les espaces et les espèces sa seule ligne de conduite, son seul imaginaire. Triomphant, il va sans dire. Surtout pour nos vies. Comme cela est vanté à longueur de journée par les institutions dans la connivence des savoirs installés (géographes, sociologues, politistes), et comme cela est soutenu sans discontinuer depuis maintenant plusieurs décennies par toutes les politiques gouvernementales : croissance et concurrence. On a peine à croire que ce régime à la fois économique et politique de grosseur a les vertus démocratiques de l’auto-détermination populaire et les vertus écologiques de la mesure et du soin du vivant. Nous assistons en fait à une dépossession accélérée de nos puissances et à une destruction inconséquente de nos habiter. Dès lors, si les territoires du capitalisme d’Etat et de la mondialisation urbaine arrachent l’espèce humaine de la terre et de son ancrage dans la communauté biotique, les biorégions peuvent-elles représenter une alternative radicale ? Si la métropolisation applique l’uniforme écocidaire aux formes de vie écologique, sociale et culturelle, la biorégion ouvre-t-elle une voie de sortie de l’ordre institutionnel, territorialement anti-écologique et anti-démocratique ? Ceci ne peut se faire sans un peu de clairvoyance, donc sans quelques vigilances. C’est l’objet de ce document du Réseau français des territorialistes. Après avoir présenté, en guise de mise en bouche, la biorégion dans son sens historique, certainement encore le plus pertinent ce jour, nous proposons une analyse des applications biorégionales en France, ainsi que de dispositifs spatiaux d’ores et déjà existants pouvant s’en rapprocher (1). Puis, nous opérons de même mais sur la base d’expériences étrangères se disant souvent plus engagées, non sans quelques faux-semblants (2). Pour alors dessiner les contours d’une pensée biorégionale à la fois sécessionniste et autonomiste des Etats-Nations comme de la métropolisation, par le confédéralisme autogestionnaire et une écologie sociale réellement ancrée dans le vivant, que de multiples initiatives en France annoncent déjà (3), un anarchisme éco-féministe (4). Maële Giard est doctorante à l’Université Lyon 2 (UMR Triangle) ; son travail de thèse porte sur la biorégion et ses communs territoriaux comme alternatives radicales pour la transition socio-écologique. Ses travaux développent la nécessité de penser en dehors des cadres institutionnels afin de construire une autonomie politique depuis et par les espaces et sociétés périphériques. Engagée dans différentes luttes, elle participe activement au mouvement de l’écologie radicale en France. Sorcière, elle défend un féminisme libertaire pour l’émancipation de toutes les femmes contre un patriarcat mortifère. Titulaire d’un master en philosophie politique, Raphaël Lhomme travaille sur la liaison entre les notions de « monde » et de « lieux ». Il s’intéresse particulièrement aux visions du monde (cosmologies) produites par les métropoles, et sur leurs effets dans la construction de subjectivités politiques et de formes de servitude. Son attention est ainsi actuellement portée sur un projet d’écriture qui s’attache à dévoiler les métaphysiques, les perceptions implicites du monde que charrient les métropoles, ainsi que les formes d’alliances idéologiques qu’elles convoquent. Il est par ailleurs membre d’un habitat collectif en milieu rural, de manière à travailler hors du giron métropolitain. Géographe de formation, Guillaume Faburel est enseignant à l’Université Lumière Lyon 2 et à Sciences Po Lyon. Chercheur à l’UMR Triangle, ses thèmes de recherche et d’enseignement en master concernent notamment les grandes biopolitiques métropolitaines et leurs alternatives critiques et radicales, les savoirs de l’habiter et les formes actives de l’engagement, ainsi que les théories sociales de la justice et des communs territoriaux. [Présentation par le site internet du Réseau des territorialistes, mars 2021] |
Note de contenu : |
Préambule. Pourquoi faudrait-il penser de nouveaux territoires écologiques ?
Biorégion : lorsque l'expérience fait encore sens
1. À la recherche des territoires pertinents pour sauver le vivant : expériences françaises et détournements institu[...]
Préambule. Pourquoi faudrait-il penser de nouveaux territoires écologiques ?
Biorégion : lorsque l'expérience fait encore sens 1. À la recherche des territoires pertinents pour sauver le vivant : expériences françaises et détournements institutionnels 2. Expériences internationales : de la posture réformiste à la position radicale, de la gestion environnementale à l'écologie profonde 3. L'écologie politique de la biorégion : sécessionniste et autonomiste 4. La biorégion ou la construction d'un monde vivant post-urbain |
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