Titre : | Un logement "zéro dommage" face au risque d’inondation est-il possible ? : rapport |
Auteurs : | Centre européen de prévention du risque d'inondation (Orléans), Auteur |
Editeur : | Orléans : Centre européen de prévention du risque d'inondation |
Année de publication : | 2009 |
Présentation physique : | 55 p.ill., tableaux |
Mots clés : |
Habitations -- Effets des inondations -- France
Dommages causés par les inondations -- Prévention -- France Inondations -- Évaluation du risque -- France |
Note générale : | Bibliogr. p. 34-36 |
Résumé : |
Fort des multiples liens qu’il a tissés avec les collectivités territoriales depuis sa création en 2006, le CEPRI mesure aujourd’hui le défi soulevé par bon nombre d’entre elles : comment est-il possible et “durable” de développer nos territoire[...]
Fort des multiples liens qu’il a tissés avec les collectivités territoriales depuis sa création en 2006, le CEPRI mesure aujourd’hui le défi soulevé par bon nombre d’entre elles : comment est-il possible et “durable” de développer nos territoires inondables ? Une vallée inondable peut-elle entrer en compétition à armes économiques égales avec d’autres sites pilotes européens ou mondiaux non inondables ? Peut-on et comment répondre à la demande de construction de logements supplémentaires dans les zones exposées au risque ? Comment requalifier d’anciennes zones industrielles ou portuaires bâties sur des secteurs inondables ? Comment tout simplement réduire la vulnérabilité de millions de logements déjà présents en zone inondable ? [...]
Le défi est de taille. En France, plusieurs millions de logements sont directement exposés au risque d’inondation. Ces chiffres ajoutés à celui des futures constructions prévues dans les zones de densification urbaine traduisent l’importance de la problématique. Les zones inondables ont en effet largement poursuivi leur urbanisation dans les dernières années. Selon le service de l’observation et des statistiques du ministère chargé de l’Écologie, 100 000 logements ont été construits en zone inondable entre 1999 et 2006. Outre les dommages matériels qui sont évidemment à craindre, comme ce fut le cas dans nombre d’événements passés, les atteintes physiques aux personnes et les délais de remise en état des habitations constituent des enjeux majeurs de la conception ou de l’adaptation des logements en zone inondable. Les modes constructifs sont actuellement largement inadaptés dans la majorité des cas. Des dommages de l’ordre de 30 000 euros sont à attendre sur un pavillon soumis à plus de 1,5 m d’eau pendant plus de 48 heures, ce qui représente 5 à 10 fois le dommage moyen déclaré en Cat Nat pour l’inondation. Dans ce même cas, les délais de remise en état (et donc de retour au logement des habitants) ont été estimés à 18 mois par des spécialistes de la filière de la construction. Des effets de masse liés à des crues majeures sur le bassin versant de la Seine, du Rhône, de la Loire ou de la Garonne, constitueraient des problématiques inédites tant le nombre de logements inondés en même temps serait important (plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliers). Le risque de pénurie d’entrepreneurs, de main-d’œuvre et de matériaux pendant la période de post-crise semble inévitable et pourrait accroître sensiblement les délais de remise en état et donc de retour au logement pour des centaines de milliers de personnes sinistrées. Pour accélérer les travaux, on devra faire appel à des entreprises travaillant loin de leur base arrière, ce qui peut contribuer à réduire la qualité du travail et de la restauration mise en œuvre. Si tant de personnes ne peuvent se loger correctement et doivent résider dans des mobil-homes pendant plusieurs trimestres, c’est toute la vie des territoires qui en sera affectée, ce qui se répercutera sur leur compétitivité, leur attractivité et leur image de marque. La notion de logement “zéro dommage” L’ensemble de ce document fait référence à la notion de logement “zéro dommage”. Il est donc nécessaire d’expliciter ce terme afin que le lecteur connaisse la définition sous-tendue par cette terminologie. Le logement “zéro dommage” correspond à la construction de nouveaux logements ou à l’adaptation d’anciens afin que leurs structures (gros œuvre, second œuvre) et leurs contenus (personnes, équipements, mobilier) ne subissent aucun dommage et ne provoquent aucune dégradation sur leur environnement extérieur en cas d’inondation. Ainsi, un logement “zéro dommage” est un logement neuf ou ancien qui ne subit pas d’altérations liées au passage d’une inondation. Notons que cela ne garantit pas pour autant qu’un tel logement puisse être aisément habitable pendant ou après l’inondation. Car la possibilité pour le particulier d’occuper ou de réoccuper son logement pendant ou à la suite d’une crue dépend non seulement du fait que ce dernier ne soit pas endommagé, mais également du fait que sa fonction soit préservée, ce qui dépend du maintien de la fonctionnalité de l’ensemble des réseaux qui desservent le logement (accès, eau, communication, énergie…). Cette question qui renvoie à des notions d’urbanisme ne sera pas traitée dans le cadre de ce rapport, ce qui ne diminue en rien son importance. Partant de cette définition préliminaire, la question étudiée est la suivante : un logement “zéro dommage à l’inondation” est-il réellement envisageable ? [Introduction, p. 4-5] |
Note de contenu : |
- Un logement "zéro dommage" est-il techniquement possible ?
- Un logement "zéro dommage" est-il économiquement rentable ?
- Un logement "zéro dommage" est-il socialement acceptable ?
- Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à re[...]
- Un logement "zéro dommage" est-il techniquement possible ?
- Un logement "zéro dommage" est-il économiquement rentable ? - Un logement "zéro dommage" est-il socialement acceptable ? - Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à rendre les logements mieux adaptés au risque d’inondation ? - Annexes |
Précision sur le document : | Rapport/Etude |
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