Titre : | Retournants : défis, enjeux et réponses pour le Canada et le Québec |
Auteurs : | Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (Montréal), Auteur |
Editeur : | Montréal : Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence |
Année de publication : | 2019 |
Présentation physique : | 107 p. |
Mots clés : |
Radicalisation violente -- Prévention
Radicalisation violente -- Lutte contre Terrorisme islamiste -- Lutte contre Intégrisme islamique -- Prévention |
Note générale : | Bibliogr. p. 82-107 |
Résumé : |
[...] Comme le présent rapport en atteste, les individus susceptibles de revenir de Syrie et d’Irak se distinguent non seulement en termes de caractéristiques personnelles, de genre, d’affiliation ou non à des groupes extrémistes sur place, d’en[...]
[...] Comme le présent rapport en atteste, les individus susceptibles de revenir de Syrie et d’Irak se distinguent non seulement en termes de caractéristiques personnelles, de genre, d’affiliation ou non à des groupes extrémistes sur place, d’engagement ou non dans les combats armés, mais également en termes des motivations mêmes à revenir dans leurs pays d’origine ou de résidence. Ces motivations sont diverses et comportent des éléments de risque de violence ou d’action terroriste plus ou moins élevés, voire même absents dans certains cas.
[...] La diversité typologique des profils de retournants impose dès lors de se pencher non seulement sur le degré de risque propre à chacune des catégories auxquelles le terme renvoie, mais également sur les divers enjeux juridiques, pratiques et sociaux existants, et ce, tant au Canada qu’ailleurs en Amérique du Nord et en Europe : c’est sur ces bases qu’il apparaît fecond d’étayer des pistes de réponses possibles pour le Canada et le Québec. C’est ici que se confrontent deux perspectives opposées : d’un côté prévaut une perspective sécuritaire du phénomène, mettant l’accent sur la menace et le risque posés par les retournants pour leur pays d’origine ou de résidence ; de l’autre se dégage une perspective de réhabilitation, qui entrevoit les retournants avant tout comme un défi de réinsertion sociale. Si la première approche conçoit la réponse face au phénomène des retournants comme étant du ressort prioritaire des institutions judiciaires et policières – privilégiant ainsi un recours à la judiciarisation et à l’incarcération (parfois préventive) des individus concernés –, la seconde minimise le rôle des institutions étatiques et privilégie une prise en charge de l’individu axée sur son désengagement de l’extrémisme violent et sur sa réinsertion en société. Une troisième approche, plus pragmatique, se situe à la croisée de ces deux perspectives. Elle vise à faciliter la réintégration des retournants et à diminuer les possibilités de récidive ou de réengagement dans l’extrémisme violent, sans toutefois dénier les risques qu’ils représentent, sans les excuser ou même renoncer à ce qu’ils assument leurs responsabilités devant la justice en cas d’actions criminelles. Cette approche se veut donc soucieuse tout à la fois du bien-être de la collectivité et de celui des individus concernés. Il n’existe pas de solution clés en main pour cette problématique complexe, dont les dynamiques demeurent encore peu explorées ou mal comprises. En décomposant les éléments qui caractérisent la nature de ce phénomène et en étudiant les stratégies et bonnes pratiques déjà existantes en Europe et ailleurs dans le monde, le présent rapport s’attache à dresser des pistes de solutions applicables au contexte canadien et québécois. [Introduction, p. 6] |
Note supplémentaire : |
Voir aussi la brochure "Retournants" : quelles mesures adopter ? (CPRMV, 2018, 33 p.) |
Précision sur le document : | Rapport/Etude |
Documents numériques (2)
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