Titre : | La condition animale : essai juridique sur les justes places de l'homme et de l'animal |
Auteurs : | Pierre-Jérôme Delage, Auteur Jean-Pierre Marguénaud, Préfacier, etc. Loïc Cadiet, Préfacier, etc. |
Editeur : | Paris : Mare et Martin |
Année de publication : | 2015 |
Collection : | Bibliothèque des thèses |
Sous collection : | Droit privé et sciences criminelles |
Présentation physique : | 1014 p.24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-84934-194-0 |
Mots clés : |
Animaux -- Droit
Animaux -- Protection Homme -- Animalité Animalité (philosophie) |
Note générale : | Bibliogr. p. 879-1000. Notes bibliogr. Index |
Résumé : |
La tradition occidentale a édifié une frontière intangible entre l’Homme et l’animal, a fait de l’un l’antithèse de l’autre : le premier a été dit un individu supérieur, un être-tout, le second un individu inférieur, un être-rien.
Le Droit a r[...]
La tradition occidentale a édifié une frontière intangible entre l’Homme et l’animal, a fait de l’un l’antithèse de l’autre : le premier a été dit un individu supérieur, un être-tout, le second un individu inférieur, un être-rien.
Le Droit a relayé ce dualisme : il a institué l’Homme en tant que personne et sujet de dignité ; il a installé l’animal dans la catégorie des choses, et lui a assigné une valeur seulement utilitaire. Des contestations, cependant, s’élèvent : d’aucuns veulent humaniser l’animal, aligner sa condition sur celle de l’Homme ; ils désirent que soient attribués à la bête une dignité, la personnalité juridique et certains des droits subjectifs humains. Cette tentation humanisante, toutefois, doit être récusée, car elle porte le péril de l’animalisation de l’Homme : à égaliser les conditions de l’humain et de l’animal, on risque, en effet, plutôt que de traiter la bête comme un Homme, de traiter l’humain comme une bête. Il faut donc, impérativement, maintenir la frontière Homme/animal : non pas au motif de la supériorité de l’Homme sur la bête, mais pour éviter qu’à l’Homme, si fragile, si vulnérable qu’il est, il soit fait une condition animale. Cependant, l’animal est lui aussi un être vulnérable, qui peut faire l’objet de traitements contraires à son essence même. Cette essence animale, il est proposé de l’appeler l’"esséité". Une esséité qui, pour ne pas se confondre avec la dignité humaine et ne pas commander la personnification juridique de l’animal, appellerait par contre l’instauration, au profit de la bête, d’une protection pénale absolue : n’interdisant pas son institution en tant que chose juridique, elle prohiberait catégoriquement, en revanche, tous agissements ou pratiques via lesquels l’animal serait ramené au rang de chose pure (c’est-à-dire de matière inerte, insensible, de simple substance vide de respectabilité). [Présentation par le site internet de l'éditeur] |
Note supplémentaire : | Texte remanié de : Thèse de doctorat : Droit privé : Limoges : 2013 |
Précision sur le document : | Ouvrage issu d'une thèse |
Thèse, mémoire, Rapport de stage : | Ouvrage issu d'une thèse |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | Fonds spéciaux | Note publique |
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BC000000001802 | 1793 DELA C | Papier | Bibliothèque Centrale | Libre accès | En rayon Disponible |