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"Écologie et politique : quel avenir ?" (dossier de 3 articles par Brice Lalonde, Dominique Bourg & Gabriel Salerno, in "Futuribles : l'anticipation au service de l'action", n° 442, mai-juin 2021, p. 21-57)
Au cœur de ce numéro de Futuribles figure un sujet actuel et lourd de conséquences pour l’avenir, celui de la manière de concevoir l’écologie politique et sa place sur l’agenda politique, selon deux auteurs : Brice Lalonde et Dominique Bourg.
Brice Lalonde explique que l’écologie politique doit se construire sur trois forces : une science, une morale et un mouvement. Une science qui doit s’appuyer sur des expertises solides et la capacité de les relier entre elles ; une morale qui exige que nous laissions à nos descendants une planète viable, donc un principe de responsabilité ; un mouvement qui prend appui sur une prise de conscience de plus en plus vive des enjeux écologiques et se traduit par un foisonnement d’initiatives prometteuses au sein de la société, des entreprises et, à un moindre degré, de l’État.
Il insiste particulièrement sur le défi scientifique que constitue la compréhension de l’écosystème en interactions avec les activités humaines et, plus encore, sur notre obligation morale de "conversation-transmission du patrimoine" (à ne pas confondre avec d’autres causes accessoires) et sur le rôle essentiel incombant à l’Occident de défendre ses valeurs face à la concurrence redoutable qu’exercent dans le monde d’autres idéologies.
Dominique Bourg estime que nous sommes à la croisée de deux ères : l’une qui s’achève ; l’autre qui reste à inventer. Depuis l’époque des Lumières, écrit-il, la foi en Dieu a été remplacée par la foi dans le progrès scientifique et technique conférant aux hommes un sentiment de puissance et d’indépendance vis-à-vis de la nature, et l’illusion que la croissance économique permettrait l’enrichissement matériel de tous.
Mais cette croissance, au demeurant peu équitable, rencontre des limites écologiques indépassables et menace notre civilisation d’effondrement. La prise de conscience de plus en plus vive de ces limites remet en cause le mythe du progrès et du "toujours plus" ; un changement radical s’impose.
Il va donc nous falloir retisser "des liens entre les sciences, le vivant et le sensible" pour répondre à une nouvelle recherche de sens. Celle-ci passera par une "base éthique minimale" et trois éléments : les sciences, la sensibilité écologique entraînant de nouveaux comportements, et la démocratie, sous réserve de sa réinvention à différentes échelles géographiques.
Deux perceptions différentes de l’avenir se dégagent de la lecture de ces articles : l’une plutôt progressiste ; l’autre résolument en rupture. Mais leurs auteurs fondent ensemble un grand espoir dans la mobilisation collective des citoyens.
Cependant, Gabriel Salerno, revenant sur "l’effondrement" qui résulterait d’un développement écologiquement insoutenable, ainsi que sur la désagrégation socio-économique en cours, ajoute une troisième cause à la crise que nous traversons, "la crise de la cognition". Il montre que la période actuelle est marquée par une perte de repères collectifs qui, du fait du discrédit des autorités scientifiques et politiques, forme un terreau propice au développement du populisme et de croyances complotistes. [...]
[Extrait de l'éditorial d'Hugues de Jouvenel, p. 3-4]
> mis en ligne sur CAIRN.INFO le 29 avril 2021
> présentation de la revue "Futuribles : l'anticipation au service de l'action" (Bibliowall, 31 mars 2020)
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Brice Lalonde explique que l’écologie politique doit se construire sur trois forces : une science, une morale et un mouvement. Une science qui doit s’appuyer sur des expertises solides et la capacité de les relier entre elles ; une morale qui exige que nous laissions à nos descendants une planète viable, donc un principe de responsabilité ; un mouvement qui prend appui sur une prise de conscience de plus en plus vive des enjeux écologiques et se traduit par un foisonnement d’initiatives prometteuses au sein de la société, des entreprises et, à un moindre degré, de l’État.
Il insiste particulièrement sur le défi scientifique que constitue la compréhension de l’écosystème en interactions avec les activités humaines et, plus encore, sur notre obligation morale de "conversation-transmission du patrimoine" (à ne pas confondre avec d’autres causes accessoires) et sur le rôle essentiel incombant à l’Occident de défendre ses valeurs face à la concurrence redoutable qu’exercent dans le monde d’autres idéologies.
Dominique Bourg estime que nous sommes à la croisée de deux ères : l’une qui s’achève ; l’autre qui reste à inventer. Depuis l’époque des Lumières, écrit-il, la foi en Dieu a été remplacée par la foi dans le progrès scientifique et technique conférant aux hommes un sentiment de puissance et d’indépendance vis-à-vis de la nature, et l’illusion que la croissance économique permettrait l’enrichissement matériel de tous.
Mais cette croissance, au demeurant peu équitable, rencontre des limites écologiques indépassables et menace notre civilisation d’effondrement. La prise de conscience de plus en plus vive de ces limites remet en cause le mythe du progrès et du "toujours plus" ; un changement radical s’impose.
Il va donc nous falloir retisser "des liens entre les sciences, le vivant et le sensible" pour répondre à une nouvelle recherche de sens. Celle-ci passera par une "base éthique minimale" et trois éléments : les sciences, la sensibilité écologique entraînant de nouveaux comportements, et la démocratie, sous réserve de sa réinvention à différentes échelles géographiques.
Deux perceptions différentes de l’avenir se dégagent de la lecture de ces articles : l’une plutôt progressiste ; l’autre résolument en rupture. Mais leurs auteurs fondent ensemble un grand espoir dans la mobilisation collective des citoyens.
Cependant, Gabriel Salerno, revenant sur "l’effondrement" qui résulterait d’un développement écologiquement insoutenable, ainsi que sur la désagrégation socio-économique en cours, ajoute une troisième cause à la crise que nous traversons, "la crise de la cognition". Il montre que la période actuelle est marquée par une perte de repères collectifs qui, du fait du discrédit des autorités scientifiques et politiques, forme un terreau propice au développement du populisme et de croyances complotistes. [...]
[Extrait de l'éditorial d'Hugues de Jouvenel, p. 3-4]
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