Résumé :
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Qu'est-ce que la propriété ? demandait Proudhon. Une question trop mal posée pour qu'on y pût y répondre correctement, répondait Marx. Si on analyse comme il se doit, les faits avant les idées, la propriété est, dans l'activité, un comportement [...]
Qu'est-ce que la propriété ? demandait Proudhon. Une question trop mal posée pour qu'on y pût y répondre correctement, répondait Marx. Si on analyse comme il se doit, les faits avant les idées, la propriété est, dans l'activité, un comportement avant d'être éventuellement un droit. Un comportement humain, donc histoirque - à l'aide de certains instruments - et donc aussi social, dans certains rapports entre les hommes. Un comportement d'appropriation lorsque tous les moyens et conditions qui ont été produits par eux sont aussi en leur possession et qu'ils les maîtrisent. Ces observations liminaires amènent T. Thomas à développer la distinction, esquissée par Marx, entre la propirété comme droit et la propriété comme possession. Ce premier coup porté à l'idéologie dominante s'accompagne immédiatement d'un deuxième quand il est démontré, sur ces bases, que le capital financier n'est qu'une forme superficielle de la propriété capitaliste, contrairement à la phraséologie du communisme vulgaire. Le troisième coup est asséné par la démonstration que la propriété bourgeoise ne se développe en réalité que comme dessaisissement des hommes de la possession des conditions de leur vie qu'ils ont eux-même créées mais qui les dominent aveuglément. Phénomène qui a pour nom l'aliénation, cause des comportements inhumains et mortifères des individus du capitalisme. Aliénation dont il est aussi montré qu'elle est inséparable de la propriété bourgeoise. L'abolition de l'une ne peut être que l'abolition de l'autre. En redonnant toute sa place, celle que Marx lui avait donnée, à l'aliénation comme l'essence des individus du monde bourgeois, cet ouvrage remet du même coup son contraire, la liberté, au coeur du procès révolutionnaire. Il y est explicité comme, à la fois, seule activité possible de la liberté dans le monde capitaliste et appropriation des conditions d'une liberté qualitativement supérieure : la liberté comme exercice d'une activité choisie en dehors de toute contrainte naturelle ou sociale extérieure à l'individu. Conditions dont les possibilités de réalisation par la lutte réolutionnaire sont exposées. Ainsi, un dernier intérêt de cet ouvrage est de rappeler que le marxisme de Marx est bien un humanisme. A vrai dire, le seul humanisme conséquent des temps modernes ! (d'après la 4e de couverture).
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