Qu'est-ce qu'une plante ?. Essai sur la vie végétaleEditions du Seuil - 208 pages La révision bienvenue et nécessaire de l'anthropocentrisme se paye aujourd'hui d'une tendance à la confusion et à l'indistinction. Ce règne de l'indistinction franchit avec les plantes aimantes et souffrantes une limite que rien n'autorise à franchir. Les plantes ne souffrent pas ; la souffrance est une expérience vécue par un corps propre. Et elles ne meurent qu'en un sens très relatif. Théophraste, déjà, remarque qu'un " olivier qui avait été un jour complètement brûlé reprit vie tout entier, corps d'arbre et frondaison ". Or, mourir en un sens relatif n'est pas mourir, car la mort est la fin absolue et irréversible de tous les possibles. Un animal, ou un humain, est soit vivant soit mort. |