De l'identité nationale: Science, race et politique en Europe et aux Etats-Unis XIXe-XXe siècle

Couverture
Humensis - 288 pages
À partir des années 1850, une véritable « internationale raciologique » voit le jour au sein des sociétés occidentales : des sociétés savantes apparaissent, des cours sont dispensés, des revues et des ouvrages sont publiés, des musées exposent des collections de crânes, des cerveaux momifiés aux côtés d’objets ethnologiques. Cette science s’installe au moment où les identités collectives prennent comme référence centrale la nation, au moment où s’affirment et s’exacerbent les identités nationales des États occidentaux. La science des races apporte ainsi sa contribution à la construction des identités nationales au sein des nations occidentales, contribuant à une véritable racialisation des identités dans des États très différents : les anciens États-nations (France et Grande-Bretagne), les vieux Empires multiculturels (Autriche-Hongrie, Russie tsariste puis soviétique), les États-nations en formation tels que l’Allemagne ou encore la Turquie kémaliste.

À propos de l'auteur (2015)

Cet ouvrage poursuit l'étude de la pensée raciale dans la France des années 1930, initiée par l'auteur dans un ouvrage précédent. Il montre la persistance d'approches différencialistes et inégalitaires de l'altérité dans la communauté savante comme dans le monde colonial. En analysant un certain nombre de mythes, ce livre apporte une importante contribution à l'étude de la culture républicaine.

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