Petit manuel de contre-radicalisations

Couverture
Humensis - 252 pages
Aux sources de toute radicalité, il n’y a pas une idée, une idéologie ou une foi. Il y a un désir de fusion : désir de l’individu de ne faire qu’un avec l’autre, les autres, le groupe.Ce désir d’absolu, nous en connaissons bien les dangers avec le djihadisme. C’est pour saper son pouvoir d’attraction que Thomas Bouvatier en appelle à une éducation capable d’autonomiser les individus, afin qu’ils ne cèdent pas aux sirènes de la propagande.Renvoyant dos à dos l’explication identitaire, d’un côté, et l’explication socio-économique, de l’autre, il défend, à l’heure où la mondialisation semble menacer les particularismes, une nouvelle idée de la liberté de l’individu, plus juste et plus durable.Si, dans ce combat, l’État a incontestablement son rôle à jouer, c’est à nous, citoyens, de lutter à notre échelle contre toutes les formes de radicalité, à commencer par celle qui est en chacun de nous.

À propos de l'auteur (2017)

La « radicalisation » est sur toutes les lèvres. Mais que veut réellement dire ce terme ?Étymologiquement, c’est le retour aux racines (du latin radix). L’islam radical ne promet pas autre chose, ain-si que l’ultra-gauchisme, le fascisme, les sectes... Tous proposent aux individus de se fondre dans un groupe soudé, à la fois victime et tout-puissant. Ce qui s’y oppose sera combattu, à commencer par les différences, parfois jusqu’au sacrifice ultime.D’où vient un tel désir de fusion ? Pourquoi nous-mêmes avons-nous parfois l’idée que les racines sont préférables aux fruits ? Pourquoi partir en quête de cette unité absolue, qu’elle soit religieuse, politique, mais aussi amoureuse, professionnelle ou amicale, au risque de s’y perdre ?Dans cet essai, Thomas Bouvatier montre comment la pensée radicale entraîne une dépendance de l’individu à l’égard d’un groupe fusionnel, et pourquoi il est urgent d’apprendre à s’en défendre, individuellement et collectivement.

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